Quand le burn out frappe votre vie… (3)

La semaine dernière, j’ai survolé l’idée des valeurs. Faire de la résistance et aller à l’encontre de celles-ci. Cette idée ouvre l’espace au conflit de valeurs.

Ce conflit s’installe progressivement. Vous cumulez les tâches professionnelles, sociales ou familiales qui, dans un premier temps, vont donner l’illusion de combler un « vide naissant ». Le réveil va être à l’image de :

  • « Où je me situe dans ce chaos ? »
  • « De quoi ai-je besoin ? »
  • « Quelles sont mes envies profondes ? » etc…

Ces questions qui peuvent s’étendre à l’infini et qui, sans réponses immédiates, donnent naissance au sentiment désagréable de détresse morale !

Rassurez-vous, ce sentiment ne va pas vous coller à la peau indéfiniment ! Il n’est qu’une alerte supplémentaire qui vous prévient de ralentir le rythme… Et de retrouver votre rythme personnel !

ARRETEZ, et détachez-vous de l’idée culpabilisante que vous êtes en train de quitter le navire ! Dressez plutôt une liste de vos priorités, posez là… et faites un pas de côté ! Soufflez quelques instants et revenez à votre liste et revisitez la une nouvelle fois ! Vous allez être surpris de ce que vous allez, peut-être, décider d’abandonner…

Accepter de conclure honorablement peut dévoiler un sentiment d’amertume. Ne vous y attachez pas, il n’est que temporaire. Servez-vous de l’élan que vous offre cet espace nouveau et commencez par faire un pas…

Un pas après l’autre 🙂

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Quand le burn out frappe votre vie… (2)

Dans mon précédent article, je vous parlais des effets du burn out, qui bien que très proches, sont dissociables de ceux d’une dépression nerveuse.

Dans le cas d’un arrêt de travail dans le cadre d’un burn out, la personne accepte difficilement cet arrêt brutal de suractivité et culpabilise. Dans le cadre d’une dépression, le soulagement semble plus rapidement perceptible.

Exposé à long terme, on n’échappera pas à la désagréable compagnie de sentiment de fatigue extrême, de tristesse, perte ou prise de poids, sommeils non réparateur, des difficultés de concentration, une baisse de l’estime de soi, des pensées dépressives et un épuisement des ressources émotionnelles.

Les évitements que votre mental va adopter vont être destinés à mettre de la distance avec les autres. Ce qui va entraîner progressivement un isolement, de l’anxiété, irritabilité, un manque d’implication et une baisse de la satisfaction au travail.

Le tableau n’est pas très réjouissant et laisse envisager une impossibilité immédiate de reprendre pied. DETROMPEZ VOUS ! Bien que sur l’instante vous allez ressentir la douleur d’une plaie marquée au fer rouge, sa cicatrisation progressive va vous permettre d’en savoir plus sur vous-même et d’en ressortir grandi et plus fort.

Bien sûr, ce cheminement va vous demander d’être acteur de votre vie, des efforts, de la persévérance, d’oser aller vers l’inconnu. Mais cet apprentissage sera moins difficile que celui d’aller à l’encontre de ses valeurs.

Confucius disait : « Lorsque l’être est prêt, la voie apparait »

Quand le tourbillon des émotions est en marche, il est difficile d’apercevoir cette voie, ou seulement de l’envisager. Pourtant, elle pointe son nez ! Il va falloir pour cela ralentir le rythme, parce que le vacarme émotionnel demande a être assimilé.

L’émotion vous informe et permet de décrypter ce qui vous arrive. Elle vous aide à vous améliorer.

Pour cela, il faut aussi prendre le temps de rétablir la communication avec ce corps.

Avant de poursuivre sur les bienfaits de la méditation de pleine conscience dans un prochain article, vous pouvez d’ores et déjà pratiquer l’exercice simple de l’Arbre pour retrouver votre enracinement.

Isolez vous dans un endroit sécure (pour vous) et si possible déchaussez-vous. Fermez les yeux. Prenez dans un premier temps quelques respirations plus profondes (3 ou quatre), puis revenez à une respiration sans effort.

Ecartez légèrement vos pieds et visualisez l’arbre. Visualisez du mieux que vous pouvez ses racines qui partent de vos pieds vers la terre. Ressentez la stabilité de cet ancrage.

Visualisez maintenant ses branches qui partent vers le ciel, ouvrez-vous au ciel et étendez cette énergie autour de vous. Englobez tout votre corps de cette énergie et ressentez.

Terminez l’exercice par quelques respirations plus profondes et ouvrez les yeux.

Restez quelques minutes dans cette nouvelle énergie avant de repartir à vos activités, et répétez si besoin l’exercice une nouvelle fois dans la journée ou soirée.

Nous nous retrouverons dans mon prochain article et gardez en tête que vous êtes l’acteur de votre vie. C’EST VOUS QUI DECIDEZ !

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Quand le burn out frappe votre vie…

Le burn out ce n’est pas une mauvaise grippe. Vous ne vous levez pas un matin avec de la fièvre, des courbatures et l’impossibilité de vous sortir du lit ! Il s’installe progressivement dans votre vie… Sans bruit et sans violence ! Il ressemble plutôt à un « ami » au départ, puisqu’il alimente votre corps d’une énergie de combattant. Puis très vite cet allié se démarque par sa surcharge émotionnelle de mauvais stress. Et là il vous dévaste…

On perd pied, on culpabilise, on a honte de ne pas y arriver… De ne plus y arriver !

Problème de concentration, nervosité accrue, estime de soi en baisse, crise de panique… Le package nous est livré sans accusé de réception ! Notre monde émotionnel se teinte de couleurs sombres et le chemin devient soudainement un fil tendu si mince, qu’il n’est presque plus possible d’avancer ou de reculer. La machine infernale nous broie avec violence…

Il ne nous reste plus qu’à recommencer… Mais comment ? Comment recommencer quand la difficulté de ne plus jamais être comme avant semble incontournable ? Comment se retrouver, se reconstruire, quand on a le sentiment que l’effort est assimilé à un muscle, et que ce muscle a brûlé dans notre corps ?

Certes le chemin est long et difficile, mais il est possible !

Je pense que la première chose à faire et d’accepter le changement. Ce corps qui réagit en mettant sans dessus dessous notre monde émotionnel n’est pas un ennemi… Il nous protège ! C’est difficile à « entendre » quand on descend les escaliers en cascade, mais lui, fait son travail. Imaginez-vous dans un train propulsé à grande vitesse. Quelqu’un tire à votre insu sur l’arrêt d’urgence. Je vous mets au défi de ne pas perdre l’équilibre ! Et bien, il s’agit de la même chose. Votre corps a tiré l’arrêt d’urgence, estimant que le danger pour sa survie était imminent…

Et là, c’est la panique ! Il nous faut, malgré le sentiment tenace que tout est fini, co-naître à nouveau à ce corps et rebrancher avec patience et bienveillance les fils conducteurs de notre monde émotionnel et renaître à nous-même !

Malgré le désordre ambiant qui règne en nous, la voie que nous ne voyons pas tout de suite et celle de la possibilité de renaître au plus près de soi et de nos véritables besoins !

La première chose à faire, la plus importante à mon sens, est de ne pas s’isoler ! N’ayez aucune honte à en parler à vos proches, votre médecin généraliste ou médecin du travail. Cherchez votre béquille pour affronter les vents violents. Et surtout, levez le voile de la culpabilité. VOUS N’AVEZ RIEN FAIT DE MAL ! Vous n’êtes pas seul responsable de ce qui arrive. Il ne s’agit pas de partir en guerre contre le monde extérieur, mais d’arrêter la guerre contre soi !

Exit les :

  • Je ne suis pas assez…
  • Je ne suis plus…
  • Je n’arrive plus à…
  • Je ne serai plus comme…
  • Etc…

VOUS N’AVEZ PAS PERDU L’ESSENTIEL DE VOUS-MEME, VOTRE FORCE ! La tempête va se calmer et vous allez découvrir le meilleur de vous-même. VOTRE NATURE PROFONDE !

Dans mon prochain article, nous allons voir comment il est possible de rester ancré dans cette tempête.

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